Friday, June 29, 2018

Do not cry

Here is the text of the homily I prepared for the celebration of a funeral that took place today: a remembrance of a woman of deep and joyous faith who we hope and trust is now singing with the angels in heaven.


Homélie pour les obsèques d’Irène Desaulniers

Nous voici rassemblés pour ce moment de prière inattendu.  Les amis et les parents de notre chère Irène n’auront jamais soupçonné que ce moment arriverait ci tôt.  Depuis la fin de semaine dernière, il semble que nous sommes en train de rêver.  Nous avons des questions qui se semblent pas avoir des réponses adéquates.

Ce sentiment d’être perdu habitait également le coeur de la veuve qui a rencontré Jésus et ses compagnons en sortant de la ville de Naïn (cf Lk 7,12).  Elle aussi semblait vivre un rêve.  Son fils unique venait de mourir et on apportait son corps en dehors de la ville afin de l’enterrer.

Voici que les deux processions se sont croisées.  Les écritures nous expliquent: Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle et lui dit: ‘Ne pleure pas!’ (Lk 7,13).  C’est ce que Jésus fait avec nous ici aujourd’hui.  Il nous rencontre, il nous regarde avec compassion et il nous dit, Ne pleure pas!.

Le Seigneur rencontre chaque personne qui l'appelle. Il est présent aux réalités que nous vivons, jusqu’au moment ou il viendra juger les vivants et les morts.  Chaque fois qu'Irène est entrée dans cette église et a ouvert son cœur dans la prière, le Seigneur l'a rencontrée là où elle était.

Quand elle était joyeuse, il était rempli de joie. Quand elle était troublée ou triste, il écoutait, et quand elle était inquiète, il la regardait avec compassion. C'est ce qu'il fait avec nous aujourd'hui. Jésus regarde nos coeurs avec une grande compassion, car il sait que nos coeurs sont brisés, que nous n'avons pas de mots pour exprimer notre tristesse.

Quand les deux processions se furent arrêtées, Jésus s'approcha du cercueil qui tenait le fils de la veuve. Nous nous trouvons maintenant à ce moment où il semble que même le temps s'est arrêté. Saint Paul nous assure que si nous sommes morts avec Jésus, avec lui nous vivrons (2 Tim 2,11).  Irène est au seuil du ciel et nous devons maintenant confier son âme immortelle dans le cœur aimant de notre Dieu.

Bien sûr, nous aurons préféré qu’elle soit encore ici sur terre, chantant avec nous, partageant les moments les plus précieux de nos vies, mais nous savons que le Seigneur est avec nous, qu’il nous accompagne en tout moment.  En ce moment même, il dit à Irène: lève-toi! (cf Lk 7,14).

Les paroles prononcées par Job nous encouragent à vivre nos vies avec une foi et une conviction profondes. Nous savons que notre libérateur est vivant, et qu'au dernier jour il ressuscitera (Job 19,25). C'est la promesse que Jésus nous a donnée. Le dernier jour, nous allons tous nous lever avec lui.

Quand arrivera ce jour, nous allons tous rencontrer le Seigneur.  Dès maintenant, nous pouvons vivre en espérant revoir de nouveau notre chère Irène, au paradis: là où il n'y aura plus de souffrance, plus de doute et plus de larmes ... seulement la plénitude de la joie dans la présence de Dieu.


Funeral homily for Irène Desaulniers

We have assembled for this unexpected moment of prayer.  The friends and relatives of our dear Irène would never have guessed that this moment would have arrived so soon.  Since last weekend, it seems that we are dreaming.  We have questions that seem not to have any adequate answers.

This feeling of being lost was also present in the heart of the widow who met Jesus, and the thoughts of her companions as they were making their way out of the village of Nain (cf Lk 7:12).  Perhaps she too thought that she was dreaming.  Her only son had just died and they were bringing his body out of the village in order to bury it.

The two processions met.  The scriptures tell us that: Upon seeing her, the Lord was filled with compassion and said to her: 'Do not cry!' (Lk 7:13).  This is what Jesus says to us today.  He meets us, he looks at us with compassion and he says: Do not cry!

The Lord meets every person who calls out to him.  He is present in the experiences that we encounter, until the moment when he will come to judge the living and the dead.  Each time that Irene entered into this church and opened her heart in prayer, the Lord met her where she was, as she was.

When she was happy, He was filled with joy.  When she was troubled or sad, He listened, and when she was worried, he looked at her with compassion.  This is what He does with us today.  Jesus looks at our hearts with great compassion, for he knows that our hearts are broken, that we have no words to express our sadness.

When the two processions had stopped, Jesus approached the bier that held the widow's son's body.  At this moment, we find ourselves at a moment in time where it seems that even time has stopped.  Saint Paul assures us that if we have died with Jesus, we will also live with him (2 Tim 2:11).  Irène stands at the gates of heaven and we must now entrust her immortal soul into the loving heart of our God.

Of course, we would have preferred that she still be here with us, singing with us, sharing the most precious moments of our lives with us, but we know that the Lord is with us, that He is close to us at all moments of our lives.  Even now, he is saying to Irène: Get up! (cf Lk 7:14).

The words spoken by Job encourage us to live our lives with profound faith and conviction.  We know that our redeemer lives, and that he will raise us up on the last day (Job 19:25).  This is the promise that Jesus has given us.  On the last day, we will all be raised with him. 

When that day comes, we will all meet the Lord.  Even now, we can live in hope of seeing our beloved Irène again, in paradise: where there will be no more suffering, no more doubt, no more tears ... only the fullness of joy in the presence of God.

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