Sunday, April 12, 2020

Easter: The empty tomb

Here is the text of the homily I prepared for the celebrations of the Easter Vigil and Easter Sunday.  We always need these words of encouragement to help us see beyond.


The empty tomb

The gospel account of the Passion of Jesus which we heard yesterday concluded with details about how Jesus' body was prepared for burial before it was placed in a new tomb ... they laid Jesus there (Jn 19:42).  In another gospel, we are told that they rolled a great stone to the door of the tomb and went away (Mt 27:60).  The tomb was sealed, like every other tomb before had also been sealed.  At some level, everyone who witnessed that moment thought that this was the end of the story.

Four weeks ago, our Bishop cancelled the public celebrations of Masses in all parishes of our Diocese as a precautionary measure to protect as many people as possible from becoming infected with the new coronavirus.  Since that day, increasing measures have been imposed by our public health authorities and by the Premier of Ontario.  When we first heard the advice to stay at home and to only go out if necessary to carry out essential tasks, some of us thought of this measure as being extreme.  As the weeks have gone by, we are becoming used to this new normal, yet it still feels as though we have all been confined.  We understand the reasons why this has to be, but some of us are already suffering from cabin fever.  Still, we can still look forward to the day when our tombs too will be opened and we will rise to a new life.

After the Sabbath, as the first day of the week was dawning, Mary Magdalene and the other Mary went to see the tomb (Mt 28:1).  Why did they go to the tomb that day?  They were grieving.  They still couldn't believe that Jesus was dead.  When our loved ones die, do we not experience the same emotions?  Do we not visit graveyards to pray with our loved ones?  Would we not also go to the tomb if we were in their shoes?

The women went to the tomb filled with human expectations, but what they discovered there was something far different from anything they could have expected.  There was a great earthquake ... an angel ... came and rolled back the stone (Mt 28:2).  This would have been a frightening scene, not unlike the scene that took place in the home of Mary, the mother of Jesus, when the angel appeared to her (cf Lk 1:26-38).  On that occasion, the angel had said to her: Do not be afraid ... (Lk 1:30), and once again, when the angel appeared at the tomb, the same words were repeated: Do not be afraid ... (Mt 28:5).

The great miracle of the resurrection was proclaimed on that first Easter morning when the angel told the women: you are looking for Jesus ... he is not here for he has been raised ... (Mt 28:5-6).  The angel invited the women to come, see for themselves that the tomb was empty, then they were given a mission: go quickly and tell his disciples, 'He has been raised from the dead and indeed he is going ahead of you to Galilee ... (Mt 28:7).  Something miraculous took place within that tomb, something that has continued to fill us - even two thousand years later - with great joy and excitement, something that changed the lives of those women and of the disciples, something about which the story is still told today.

When our public medical authorities started to impose restrictions on our movements, many of us were bewildered.  At first we did not understand the reasons for these precautions.  The ever narrowing circle of freedoms which have been imposed since that time have made this situation feel more and more as though we too have been placed in dire situations, yet this time of precautions will someday come to an end.  The miracle of Easter will happen.  Jesus rose from the dead and we too will one day rise from our confinements.  The world in which we will live will not be the same as the one we left behind.  We will still have our lived histories, and one day we, our children and our grandchildren will tell stories of the year when everyone was locked up in their homes.  

Perhaps they will tell stories about how difficult this time of social isolation has been on many of us, but we hope that they will also tell many stories of resurrection: stories about how parents and children learned to get along together again, stories about how people learned to look out for their neighbours again, stories about how the earth's ecosystem was rescued and maybe even restored, stories about how we learned to value one another like we never have before.

In the beginning, when God created the heavens and the earth ... he had a burning desire to love.  This desire has never waned.  Throughout our history, God continues to love and to call us all to love.  Despite the trials that we have encountered along the way, God has never abandoned us and he will always be with us.  This is the great joy of the Easter season.  Christ is risen!  He has overcome death and because he rose to new life, we too will overcome the struggles we encounter.  When they are gone, we may be different in some way, but there is always the promise of new life.  For this we give thanks.

Happy Easter!


Le tombeau est vide

Le récit évangélique de la Passion de Jésus, que nous avons entendu Vendredi Saint, s'est terminé par des détails concernant la façon dont le corps de Jésus a été préparé pour l'enterrement avant d'être déposé dans un nouveau tombeau ... c'est là qu'ils déposèrent Jésus (Jn 19, 42). Dans un autre évangile, on nous dit que Joseph d'Arimathie roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla (Mt 27, 60). La tombe était scellée, comme tous les autres tombeaux auparavant avaient également été scellés. À un certain niveau, tous ceux qui ont été témoins de ce moment ont pensé que c'était la fin de l'histoire.

Il y a quatre semaines, notre évêque a annulé les célébrations publiques des messes dans toutes les paroisses de notre diocèse par mesure de précaution afin de protéger le plus de personnes possible contre l'infection par le nouveau coronavirus. Depuis ce jour, des mesures croissantes ont été imposées par nos autorités de santé publique et par le premier ministre de l'Ontario. Lorsque nous avons entendu pour la première fois le conseil de rester à la maison et de ne sortir que si nécessaire pour effectuer des tâches essentielles, certains d'entre nous considéraient cette mesure comme extrême. Au fil des semaines, nous nous habituons à cette nouvelle normalité, mais nous avons toujours l'impression d'être confinés. Nous comprenons les raisons pour lesquelles cela doit être le cas, mais certains d'entre nous souffrent déjà de l'isolement. Pourtant, nous pouvons toujours nous attendre au jour où nos tombes seront également ouvertes et nous nous relèverons vers une nouvelle vie.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin (Jn 20, 1). Pourquoi est-elle allée au tombeau ce jour-là? Elle étaient en deuil. Elle ne pouvaient toujours pas croire que Jésus était mort. Lorsque nos proches meurent, ne ressentons-nous pas les mêmes émotions? Ne visitons-nous pas les cimetières afin de prier avec nos proches? N'irions-nous pas aussi au tombeau si nous étions à sa place?

Marie Madeleine est allée au tombeau remplie d'attentes humaines, mais ce qu'elle a découvert était quelque chose de très différent de tout ce à quoi elle aurait pu s'attendre. La pierre avait été enlevée du tombeau (Jn 20, 1).  Certes, elle était étonnée, et qu'est-ce qu'elle a fait?  Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple ... et elle leur dit : 'On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a déposé (Jn 20, 2).

Le grand miracle de la résurrection a été proclamé ce premier matin de Pâques.  Un autre évangéliste nous dis qu'un ange est descendu des cieux afin de proclamer la bonne nouvelle de la résurrection, mais Saint Jean ne nous racconte ces détails.  Au lieu de cela, il nous dit que Marie Madeleine est partie à la course chercher Simon Pierre et qu'ayant appris cette nouvelle étonnante, il partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau (Jn 20, 3).  Une fois rendu, ils se sont aperçu eux aussi que le corps n'était plus dans le tombeau.  Cependant, les linges ont été posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place (Jn 20, 6-7).  Quelque chose de miraculeux s'est produit dans cette tombe, quelque chose qui continue  - même deux mille ans plus tard - à nous remplir de grande joie et d'excitation, quelque chose qui a changé la vie de Marie Madeleine et des disciples, quelque chose dont l'histoire est encore racontée aujourd'hui.

Lorsque nos autorités médicales publiques ont commencé à imposer des restrictions à nos mouvements, beaucoup d'entre nous étaient déconcertés. Au début, nous ne comprenions pas les raisons de ces précautions. Le cercle toujours plus restreint des libertés qui a été imposé depuis ce temps a fait que cette situation est vécue de plus en plus comme si nous aussi nous étions placés dans des situations de deuil, mais cette période de précautions prendra fin un jour. Le miracle de Pâques se produira. Jésus est ressuscité d'entre les morts et nous aussi nous nous relèverons un jour. Le monde dans lequel nous vivrons ne sera pas le même que celui que nous avons déjà connus. Nous aurons toujours nos histoires, et un jour nous, nos enfants et nos petits-enfants raconterons des histoires de l'année où tout le monde était renfermé dans leurs maisons.

Peut-être qu'ils raconteront à quel point cette période d'isolement social a été difficile pour beaucoup d'entre nous, mais nous espérons qu'ils raconteront également de nombreuses histoires de résurrection: des histoires au sujet de la façon dont les parents et les enfants ont appris à s'entendre à nouveau, des histoires au sujet de la façon dont les gens ont appris à s'intéresser à nouveau à leurs voisins, des histoires au sujet de la façon dont l'écosystème de la Terre a été sauvé et peut-être même restauré, des histoires au sujet de la façon dont nous avons appris à nous valoriser comme jamais auparavant.

Chers amis, en Jésus Christ ressuscité, nous sommes passés par la mort, et notre vie reste cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3). Tout au long de notre histoire, le Seigneur continue de nous aimer et de nous appeler tous à aimer les uns les autres. Malgré les épreuves que nous avons rencontrées en cours de route, Dieu ne nous a jamais abandonnés et il sera toujours avec nous. C'est la grande joie du temps pascal. Le Christ est ressuscité! Il a vaincu la mort et puisqu'il est ressuscité, nous aussi, nous surmonterons les luttes que nous rencontrons. Quand ces défis seront passés, nous seront changés d'une manière ou d'une autre, mais nous aurons toujours la promesse d'une nouvelle vie. Pour cela, nous remercions le Seigneur.

Joyeuses Pâques!

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