Sunday, September 13, 2020

Not seven times but seventy-seven

Here is the text of the homily I prepared for the Masses celebrated this weekend.  These thoughts may help in some way as we try to live our faith in the coming week.


Not seven but seventy-seven

Today’s gospel passage begins with a question that Peter asked of Jesus.  It is a question that we all might ask at one time or another: ‘… how often should I forgive my brother or sister if they sin against me?’ (Mt 18: 21).  Have you ever noticed how often each of us is convinced that we ourselves are right and that someone else is wrong?  Sometimes there are many others who are wrong, all at the same time, but we ourselves are always right!  At the heart of such thinking is the devastating reality of selfishness.

Instead, Jesus encourages us to turn our focus outward, away from ourselves, and to dare to look at others with compassion and understanding.  All of us are trying our very best from one day to another: we are striving to be the best people we can be, but in order to do that, we need also to learn how not to look at others with judgment, but rather with love.

The parable of the unforgiving slave (cf Mt 18: 23-35) begins with the account of the king’s great compassion for his servant who pleads for understanding.  How often have we found ourselves in such a situation: having to plead for understanding and mercy.  Have those words not been ours too?  ‘Have patience with me …’ (Mt 18: 26).  Beneath these words is a plea for comprehension, for mercy, and if we expect to receive such understanding ourselves, should we not be willing to extend the same courtesy to others?

How difficult it is for us though to really practice compassion!  Without faith, without great willingness, without God’s help, we would all end up holding resentments against those who have wronged us.  Instead, we are encouraged to live lives by a different light.  The writer of the Book of Sirach encourages us to ‘forgive our neighbour the wrong that is done' (Sir 28: 1).

How different the world would be if we all were able to begin each day by repeating the words we have heard in the letter to the Romans: ‘We do not live to ourselves, and we do not die to ourselves.  If we live, we live to the Lord, and if we die, we die to the Lord' (Rom 14: 8).  At the end of each day, can we ask ourselves: ‘How have I lived this day?’  Have I chosen to hold a grudge against someone else, or have I been able to forgive?  How freeing it would be to not be shackled by our own selfishness, but rather to be free to love!  This is the gift that we receive when we learn to forgive not seven times but seventy-seven times (cf Mt 18: 22).


Pas jusqu’à sept fois

Le passage de l’évangile que nous avons entendu aujourd’hui commence par une question que Pierre a posée à Jésus. C’est une question que nous pourrions tous nous poser à un moment ou à un autre: «… lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner?» (Mt 18, 21). Avez-vous déjà remarqué combien de fois chacun de nous est convaincu que nous avons nous-mêmes raison et que l’autre a tort? Parfois, il y en a beaucoup d'autres qui ont tort, tous en même temps, mais nous-mêmes avons toujours raison! Au cœur de cette réflexion se trouve la réalité dévastatrice de l'égoïsme.

Au lieu de cela, Jésus nous encourage à tourner notre attention vers l'extérieur, loin de nous-mêmes, et à oser regarder les autres avec compassion et compréhension. Nous faisons tous de notre mieux d'un jour à l'autre: nous nous efforçons d'être les meilleures personnes que nous pouvons être, mais pour ce faire, nous devons également apprendre à ne pas regarder les autres avec jugement, mais plutôt avec l'amour.

La parabole du serviteur mauvais (cf Mt 18, 23-35) commence par le récit de la grande compassion du roi pour son serviteur qui implore la compréhension. Combien de fois nous sommes-nous retrouvés dans une telle situation: devoir plaider pour la compréhension et la miséricorde. Ces paroles ne sont-elles pas aussi les nôtres? «Prends  patience avec moi…» (Mt 18, 26). Sous ces mots, il y a un appel à la compréhension, à la miséricorde, et si nous nous attendons nous-mêmes à recevoir une telle compréhension, ne devrions-nous pas être disposés à offrir la même courtoisie aux autres?

Mais combien il nous est difficile de vraiment pratiquer la compassion! Sans la foi, sans une grande volonté, sans l’aide de Dieu, nous finirions tous par avoir du ressentiment contre ceux qui nous ont fait du tort. Au lieu de cela, nous sommes encouragés à vivre d'une lumière différente. L’auteur du Livre de Ben Sirach nous encourage à «pardonner à notre prochain le tort qu’il nous a fait (Sir 28: 1).

Jusqu’à quel point le monde serait différent si nous pouvions tous commencer chaque journée en répétant les paroles que nous avons entendues dans la lettre aux Romains: «Aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même: si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; si nous mourons, nous mourons pour le Seingeur (Rom 14: 8). À la fin de chaque journée, pouvons-nous nous demander: «Comment ai-je vécu cette journée?» Ai-je choisi d’en vouloir à quelqu'un d’autre, ou ai-je pu pardonner? Comme il serait libérateur de ne pas être enchaînés par notre propre égoïsme, mais plutôt d'être libres d'aimer! C'est le don que nous recevons lorsque nous apprenons à pardonner non pas jusqu’a sept fois mais jusqu’à soixante-dix-sept fois (cf Mt 18, 22).

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