Sunday, October 25, 2020

The greatest commandment

 Here is the text of the homily I prepared for this weekend's gatherings of the people of God as we celebrate the Lord's Day.


The greatest commandment 


In today’s gospel passage, Jesus is asked to explain which of the commandments in the Law is the greatest (cf Mt 22: 36).  In answer to the question, he explains that the most important things we can do in order to live our faith are to love God with all our heart, and with all our soul, and with all our mind (cf Mt 22: 37) and to love our neighbour as we love ourselves (cf Mt 22: 39).  Both these things are equally important.  Why does he say this?


Those who were asking the question were known for their belief that the Law – the teachings of the Torah – were all important: that they should be upheld at any cost, but Jesus continually taught that the Law was meant to be interpreted humanely, which is to say that it was – and is – equally important that we consider our relationship with God and our relationships with other human beings.  In fact, the proof that our relationship with God is going well can be found in the way we treat others, and in the way that others get along with us.


Saint Paul understood this truth.  He wrote to the Christian community in Thessalonica saying: you know what kind of persons we proved to be among you … and you became imitators of us … for … you received the word with joy, inspired by the Holy Spirit (1 Thes 1: 6).  Paul had visited those communities, had lived among them, had spoken to them about Jesus, had taken the time to allow them to see his own faith in action.  Inspired by what they had witnessed in him, they too began to imitate him: not only to learn about Jesus, but to encounter Jesus in prayer, to recognize his presence in their own lives and to celebrate the joy that is the sure sign of God’s presence.


Not only did Paul recognize the presence of faith among the people of that place; he also knew that they in turn had begun to share their faith with others.  This is the mark of a true disciple: one who will make his or her faith in God known in every place and in every circumstance (cf 1 Thes 1: 8).


Over the past few months, the whole world seems to have changed.  The fact that we are living in a time of pandemic has changed the way in which we socialize, the way in which we visit with others, even the way in which we gather for prayer.  Where once there were many who would come together in churches to celebrate the Eucharist and to visit with friends, we now find a significantly smaller number of people physically present.  However we have learned how to use modern-day technology to reach beyond the physical walls of our buildings so that even those who are far distant from us can be united with us to celebrate and to pray with us.


The words of the gospel are still true today, but we are being challenged - in ways we could never have imagined – to continually love God and to love our neighbour.  People of faith have always been invited to pay special attention to widows and orphans (cf Ex 22: 22), those who are particularly vulnerable and in need of help.  This invitation is still being placed before us today.  Who are the people of our time who are most in need?  Do we have the eyes to see them?  Do we have the courage to respond to their call for help?  This is what our faith challenges us to do.



Le grand commandement 


Dans le passage évangélique d’aujourd’hui, on demande à Jésus d’expliquer lequel des commandements de la Loi est le plus important (cf Mt 22, 36). En réponse à la question, il explique que les choses les plus importantes que nous pouvons faire pour vivre notre foi sont d'aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit (cf Mt 22, 37) et d’aimer son prochain comme on s'aime soi-même (cf Mt 22, 39). Ces deux choses sont également importantes. Pourquoi dit-il cela?


Ceux qui posaient la question étaient connus pour leur conviction que la Loi - les enseignements de la Torah - étaient tous importants: c’est à dire qu'ils devaient être respectés à tout prix, mais Jésus a continuellement enseigné que la Loi était censée d’être interprétée humainement, ce qui veut dire qu'il était – et qu’il est - tout aussi important que nous considérions notre relation avec Dieu et nos relations avec d'autres personnes. En fait, la preuve que notre relation avec Dieu va bien se trouve dans la manière dont nous traitons les autres et dans la manière dont les autres s'entendent avec nous.


Saint Paul a compris cette vérité. Il a écrit à la communauté chrétienne de Thessalonique en disant: vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous … et … vous nous avez imités  … en accueillant la Parole … avec la joie de l’Esprit Saint (1 Th 1: 6 ). Paul avait visité ces communautés.  Il avait vécu parmi elles.  Il leur avait parlé de Jésus.  Il avait pris le temps de leur permettre de voir sa propre foi en action. Inspirés par ce dont ils avaient été témoins en lui, ils ont eux aussi commencé à l'imiter: non seulement pour connaître Jésus, mais pour rencontrer Jésus dans la prière, pour reconnaître sa présence dans leur propre vie et pour célébrer la joie qui est le signe certain de la presence du Seigneur.


Paul a non seulement reconnu la présence de la foi parmi les gens de ce lieu; il savait aussi qu'ils avaient à leur tour commencé à partager leur foi avec les autres. C'est la marque d'un vrai disciple: celui qui fera connaître sa foi en Dieu en tout lieu et en toute circonstance (cf 1 Th 1, 8).


Au cours des derniers mois, le monde entier semble avoir changé. Le fait que nous vivons à une époque de pandémie a changé la façon dont nous socialisons, la façon dont nous visitons les autres, même la façon dont nous nous réunissons pour la prière. Là où autrefois il y en avait beaucoup qui se réunissaient dans les églises pour célébrer l'Eucharistie et pour visiter des amis, nous trouvons maintenant un nombre nettement plus réduit de personnes physiquement présentes. Cependant, nous avons appris à utiliser la technologie moderne pour aller au-delà des murs physiques de nos bâtiments afin que même ceux qui sont loin de nous puissent être unis avec nous pour célébrer et prier avec nous.


Les paroles de l'Évangile sont toujours vraies aujourd'hui, mais nous sommes mis au défi - d'une manière que nous n'aurions jamais pu imaginer - d'aimer continuellement Dieu et d'aimer notre prochain. Les croyants ont toujours été invités à porter une attention particulière aux veuves et aux orphelins (cf Ex 22, 22), à ceux qui sont particulièrement vulnérables et qui ont besoin d'aide. Cette invitation nous est toujours présentée aujourd'hui. Quelles sont les personnes de notre temps qui en ont le plus besoin? Avons-nous les yeux pour les reconnaître? Avons-nous le courage de répondre à leur appel? C'est ce que notre foi nous met au défi de faire. 

Friday, October 23, 2020

Funeral homily for Claude Cloutier

 Voici le texte de l'homélie que j'ai préparé pour la célébration des obsèques en honneur de Claude Cloutier, l'un de nos paroissiens, qui a eu lieu aujourd'hui.

Homélie pour la messe funèbre en honneur de Claude Cloutier

Nous voici réunis cette après-midi afin d’offrir nos humbles prières au Seigneur et de lui demander d’accorder à notre cher frère Claude un accueil chaleureux dans la maison de notre père céleste.

Au début du passage évangélique qui a été choisi pour ce moment de prière, le Seigneur Jésus a expliqué à la foule: ‘Tous ceux que le Père me donne viendront à moi’ (Jn …).  Voici la promesse qui tient bon pour tous: Notre Père nous aime tous.  Il nous a confié tous à son fils Jésus pour qu’il nous aime comme un frère.  Lorsque le temps arrivera, quand nous devrons quitter cette terre, nous irons aux cieux … jusqu’au point de rencontrer Jésus au paradis.

Notre cher Claude a toujours marcher à cette lumière et voici que le jour est arrivé où il nous a quitté mais que nous pouvons finalement célébrer avec lui l’accomplissement de la promesse qui lui a été fait dès le jour de son baptême.

Nous sommes tous des chrétiens, c’est à dire ceux et celles qui croient en Jésus Christ.  Nous croyons que Jésus est mort et il est ressuscité; ‘de même nous le croyons, ceux qui se sont endormis, Dieu, à cause de Jésus, les emmènera avec son Fils’ (Thes 4: 17).  Depuis deux mille ans, les disciples de Jésus ont toujours continué à vivre avec cette espérance, et c’est encore le cas pour nous.  Notre cher Claude nous a quitté, mais nous ne sommes pas alourdis.  Au contraire, nous remercions le Seigneur de nous avoir accordé tant d’années vécu avec lui, et nous le confions maintenant à Celui qui nous a tous donné vie pour qu’il vive la plenitude de la joie pour l’éternité au ciel.

Et nous qui restons ici-bas, nous devons quitter cette place après que cette messe sera terminée pour que nous irions vivre notre foi en partageant la bonne nouvelle avec les hommes et les femmes que nous rencontrons.  Qu’est-ce qu’on pourra partager avec eux pour qu’ils puissent vraiment voir que nous sommes des hommes et des femmes de foi?  Nous pouvons continuer à partager nos souvenirs de Claude et nous pouvons les rassurer de ce que nous avons entendu aujourd’hui: ‘Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers, préparera pour tous les peuples un festin (Is 25: 6).  Nous sommes tous et toutes invités à prendre notre place à cette table.  Aujourd’hui c’est le tour de notre cher Claude de se trouver là.

Pendant que nous continuons cette célébration eucharistique, demandons lui de veiller sur nous, de nous guider par son intercession et de nous attendre avec impatience jusqu’au jour où nous le reverrons au paradis.

Homily for the funeral of Claude Cloutier

We are gathered this afternoon in order to offer our humble prayers to the Lord and to ask him to grant our dear brother Claude a warm welcome as he enters our heavenly Father's house.

At the beginning of the gospel passage that was chosen for this moment of prayer, the Lord Jesus explained to the crowd: 'All those who the Father has given me will come to me' (Jn ...).  This is a promise that remains firm for us: Our Father loves all of us.  He has entrusted all of us to his son Jesus so that he can love each one of us as a brother.  When the time comes, when we have to leave this earth, we will go to heaven ... where we will meet Jesus in paradise.

Our dear Claude always walked in this light and now the day has come when he has left us, but we can finally celebrate with him because the promise that was made to him on the day of his baptism has now been fulfilled.

We are all Christians, which is to say that we believe in Jesus Christ.  We believe that Jesus died and rose again; in the same way, because Jesus died and rose, God will raise those who have fallen asleep and take them with his son (cf Thes 4: 17).  For two thousand years, Jesus' disciples have continued to live with this hope in our hearts, and this is still the case for us today.  Our brother Claude has left us, but our hearts are not heavy with sadness.  On the contrary, we thank the Lord for having granted us so many years of life with him, and we now confide him to the One who has given us all life so that he may now experience the fullness of joy forever in heaven.

We who remain here on earth will soon leave this place of prayer, after this Mass has been completed and we will go on living our faith, sharing the good news that we have heard with men and women who we meet.  What can we share with them so that they may truly see that we are men and women of faith?  We can continue to share our stories about Claude and we can assure them of what we have heard today: 'The day will come when the Lord, God of the universe, will prepare a feast for all people (Is 25: 6).  We are all invited to take our place at that table.  Today, it is our dear Claude who finds himself seated there.

While we continue this Eucharistic celebration, let us ask him to watch over us, to guide us by his intercession and to wait for us until the day when we will see him again in paradise.

Sunday, October 11, 2020

In Thanksgiving

 Here is the text of the homily that I prepared for the celebrations of the Eucharist for the Day of the Lord: some thoughts about giving thanks as we celebrate Thanksgiving.

In Thanksgiving

This weekend, all across the country, we are celebrating Thanksgiving.  Under normal circumstances, this would mean that families would gather - some in large groups and others with fewer participants - to share a meal and to spend some time together, but during this time of pandemic, things are not the same.  Considering the rising numbers of cases of COVID-19, authorities are urging us to celebrate this autumn festival with the people who are part of our own households.  How different this will be, yet there is still much for us to ponder.

The gospel passage for this Mass presents a very curious image: Jesus is teaching his disciples by telling them the story of ‘a king who gave a wedding banquet’ (Mt 22: 2).  When the invited guests were summoned, they would not come.  This is a very strange reaction: only a limited number of people could have been invited, and yet those who had been granted the privilege of a place at the table chose not to attend.  Then it got worse: when the king tried to invite them a second time, the guests revolted.  Some of them laughed and went away while others mistreated and killed the messengers (cf Mt 22: 5-6).  The point of the story is that the people who had been invited were not thankful.  They did not recognize the gifts that were being laid out in front of them.  Instead, they lost their chances to come into the banquet hall.

This weekend, while we gather to share a meal, let’s not make the same mistake.  Instead, let’s truly pray for the grace to be sincere in our appreciation for all that we have.  Sincerity is at the heart of the message that Saint Paul speaks today.  He says: ‘I know what it is to have little, and I know what it is to have plenty’ (Phil 4: 12).  This is the key to truly being thankful.  Do we truly understand what it means to have little?  When we truly have a grasp of our own poverty - whether that means physical poverty or spiritual poverty or some other measure of poverty - we recognize abundance in a very different way.  We are truly grateful for everything that we have received.

The prophet Isaiah describes a vision which includes a ‘feast of rich food, a feast of well-aged wines, of rich food filled with marrow, of well-aged wines strained clear (Is 25: 6).  Such abundance would truly have seemed foreign to many of those who heard his words.  The image still seems strange to us today, but this image is meant to give us an idea of heaven.  The promise of eternal life in heaven is meant to fill us with joy, contentment and anticipation.  All the things we have ever longed for here on earth: food, acceptance, understanding, self-knowledge … we will know in their fullness when we get to heaven.

Today, during this Mass, let us be thankful for all that we have received.  Let us ask the Lord to feed us today and to help us to truly be grateful for all that we have received … and to look forward in anticipation to all that is yet to come.

En action de grâces

Cette fin de semaine, partout au pays, nous célébrons l’Action de grâces. Dans des circonstances normales, cela signifierait que les familles se rassembleraient - certaines en grands groupes et d'autres avec moins de participants - pour partager un repas et passer du temps ensemble, mais en cette période de pandémie, les choses ne sont pas les mêmes. Compte tenu du nombre croissant de cas de COVID-19, les autorités civiles nous exhortent à célébrer ce festival d'automne avec les personnes qui font partie de nos propres ménages. À quel point ce sera différent, mais il nous reste encore beaucoup à réfléchir.

Le passage évangélique de cette messe présente une image très curieuse: Jésus enseigne à ses disciples en leur racontant l’histoire d’un «roi qui célébra les noces de son fils» (Mt 22, 2). Lorsque les invités étaient convoqués, ils ne venaient pas. C'est une réaction très étrange: seul un certain nombre de personnes aurait pu être invité, et pourtant ceux à qui était accordé le privilège d'une place à table ont choisi de ne pas y assister. Puis cela a empiré: lorsque le roi a essayé de les inviter une deuxième fois, les invités se sont révoltés. Certains d'entre eux ont ri et sont partis tandis que d'autres ont maltraité et tué les messagers (cf Mt 22: 5-6). Le point de l'histoire est que les personnes qui avaient été invitées n'étaient pas reconnaissantes. Elles n'ont pas reconnu les dons qui étaient présentés devant elles. Au lieu de cela, elles ont perdu leurs chances d'entrer dans la salle de banquet.

Cette fin de semaine, alors que nous nous réunissons pour partager un repas, ne faisons pas la même erreur. Au lieu de cela, prions vivement pour que soit sincère la grâce dans notre appréciation pour tout ce que nous avons reçu. La sincérité est au cœur du message que prononce aujourd'hui saint Paul. Il dit: «Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance» (Phil 4: 12). C'est la clé pour être vraiment reconnaissant. Comprenons-nous vraiment ce que signifie vivre de peu? Lorsque nous comprenons vraiment notre propre pauvreté - que ce soit la pauvreté physique ou la pauvreté spirituelle ou une autre mesure de la pauvreté - nous reconnaissons l'abondance d'une manière très différente. Nous sommes vraiment reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu.

Le prophète Isaïe décrit une vision qui inclut un «festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés (Is 25: 6). Une telle abondance aurait vraiment semblé étrangère à beaucoup de ceux qui ont entendu ses paroles. L'image nous semble encore étrange aujourd'hui, mais cette image est destinée à nous donner une idée du paradis. La promesse de la vie éternelle au ciel est destinée à nous remplir de joie, de contentement et d'anticipation. Toutes les choses auxquelles nous avons toujours aspiré ici sur terre: la nourriture, l'acceptation, la compréhension, la connaissance de soi… nous les aurons dans leur plénitude quand nous arriverons au paradis.

Aujourd'hui, lors de cette messe, soyons reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu. Demandons au Seigneur de nous nourrir aujourd'hui et de nous aider à être vraiment reconnaissants pour tout ce que nous avons reçu … et à attendre avec patience tout ce qui reste à venir.

Saturday, October 10, 2020

Funeral homily for Anna Bosselle

 Here is the text of the homily I prepared for the celebration of the Mass of Resurrection which took place today remembering one of the women of faith who has been part of this community for a very long time.

Funeral Homily for Anna Bosselle

We are here this morning to pray together for our sister Anna.  Her brothers and sisters, her children, her grandchildren, her nieces and her nephews all join together with the members of this parish family who have known and loved her.  Together we want to thank God today for the gift that Anna has been to us, and we want to commend her to God who has promised us the gift of eternal life in heaven.

Saint Paul speaks of this promise in the letter he wrote to the early Christian community living in Rome.  The words he shared then are just as relevant for us today: ‘Do you not know that all of us who have been baptized into Christ Jesus were baptized into his death?’ (Rom 6: 3) and therefore, ‘just as Christ was raised from the dead .. so we too might walk in newness of life’ (Rom 6: 4).

Up until the time of Jesus, people had lived their lives, they had fallen in love, they had witnessed death, but never before had they even heard of the possibility of resurrection.  Then Jesus came along speaking about his Father in heaven … and about the fact that this Father loves all of us, that we ‘should be called children of God’ (1 Jn 3: 1) … and then Jesus himself was raised from the dead, appeared to the disciples and then ascended into heaven!  These are not just stories; they can’t be just stories, otherwise they would never have endured the centuries that have come and gone.  If this was just a story, we would never have heard it told today, but these are not just stories.  Jesus really did rise from the dead, and because he rose from the dead, we believe that when our time here on earth comes to an end, we too will rise to new life in heaven.

This is the reason why we are gathered today in this church.  Our sister Anna has completed her years of earthly life, and we are here to celebrate the fulfillment of the promise that was made to her on the day of her baptism.

Every one of us is a disciple, a follower of Jesus.  Every day of our lives, Jesus calls us to be people of faith, not merely content to watch life pass us by, but ‘dressed for action’ with our lamps lit, ready and waiting to open the door for him when he comes (cf Lk 12: 35).

Anna knew and loved many people in this community.  She was very much a part of this parish, very much a woman of faith.  Her lamp was always lit.  She was always dressed for action.  She is definitely one of those ‘servants whom the Master finds awake’ (Lk 12: 36).  Can you imagine her surprise when she meets Jesus, when she is welcomed by him, when she sees him wearing an apron, showing her to her place at the table (Lk 12: 37).

This is the promise that has been made to all of us.  Today, we give thanks and we celebrate with Anna, and we look forward in faith to the day when we will all be together again in heaven.

Sunday, October 4, 2020

The fruits of the kingdom

Here is the text of the homily that I prepared for this week's celebrations of the Lord's Day: some thoughts about the way that we perceive the love of our God and its effects in our lives.


 The fruits of the kingdom

In today’s gospel, Jesus surprises the chief priests and the elders with the words: ‘the kingdom of God will be taken away from you and given to a people who will produce the fruits of the kingdom (Mt 21: 43).  What does it mean to produce the fruits of the kingdom?  Two things are necessary.  Just as trees receive nutrients through their roots, so too, we must be rooted in Jesus; and just as they grow toward the sky, we must always have heaven in mind.

Although they did not realize the meaning of the story Jesus was telling, the leaders who were listening were themselves the tenants in the story.  How surprising it must have been for them to realize that he was portraying them as the ones who ‘seized the slaves, beat one, killed another and stoned another’ (Mt 21: 35).  Did they even realize what he was saying when he portrayed them as wanting to ‘kill the heir and get his inheritance (cf Mt 21: 38)?

The chief priests and the elders of the people had God - in the person of Jesus - living among them: teaching them, eating with them, performing miracles before their eyes, yet they were so sure that they knew who God was that they did not recognize him?  What about us?  Are we blind to the presence of God in our midst?  Do we fail to see him in the people who are part of our lives every day?  We must always remember that our faith is not only a series of truths and practices; our faith is about a living relationship that is nurtured and strengthened from one day to another, a loving relationship with Jesus.

Ever since the time of the prophets, our God has spoken to us of his love for us.  The first reading for today’s Mass reminds us that our God, our beloved prepared a vineyard for us on a fertile hill.  He dug it and cleared it of stones, and planted it with choice vines … he expected it to yield grapes (cf Is 5: 1-2).

God has a much greater gift in mind for us than anything we have ever dreamed of or imagined.  Saint Paul reminds us that it is always possible for us to keep this heavenly vision in mind.  He encourages us not to worry about anything, but in everything, by prayer and supplication, with thanksgiving, to let our requests be known to God (Phil 4: 6).

The tenants in the gospel were so focused on short term gains that they ultimately lost their eternal reward.  Let us not make the same mistake.  Instead, let us not forget or fail to recognize God’s gifts.  They are provided for us in such abundance every day.

Les fruits du royaume

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus surprend les grands-prêtres et les anciens du peuple avec ces paroles: «Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits »(Mt 21, 43). Que signifie produire les fruits du royaume? Deux choses sont nécessaires. Tout comme les arbres reçoivent de la nourriture à travers leurs racines, nous devons être enracinés en Jésus; et tout comme ils grandissent vers le ciel, nous devons toujours avoir le ciel à l'esprit.

Bien qu'ils n'aient pas réalisé le sens de l'histoire que Jésus racontait, les grands-prêtres et les anciens qui écoutaient étaient eux-mêmes les personnages de l'histoire. Comme il a dû être surprenant pour eux de se rendre compte que Jésus les dépeignait comme ceux qui «saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre et lapidèrent le troisième» (Mt 21, 35). Ont-ils même réalisé ce que Jésus disait quand il les a dépeints comme voulant tuer l'héritier et obtenir son héritage (cf. Mt 21, 38)?

Les grands-prêtres et les anciens du peuple avaient Dieu - en la personne de Jésus - vivant parmi eux: les enseignant, mangeant avec eux, accomplissant des miracles sous leurs yeux, mais ils étaient si sûrs de savoir qui était Dieu qu'ils ne le reconnaissaient pas! Et nous? Sommes-nous aveugles à la présence de Dieu au milieu de nous? Ne le voyons-nous pas à travers les personnes qui font partie de nos vies au quotidien? Nous devons toujours nous rappeler que notre foi n'est pas seulement une série de vérités et de pratiques; notre foi concerne une relation vivante qui se nourrit et se fortifie de jour en jour.  Il s’agit d’une relation d'amour avec Jésus.

Depuis l'époque des prophètes, notre Dieu nous a parlé de son amour pour nous. La première lecture de la messe d’aujourd’hui nous rappelle que notre Dieu, notre bien-aimé nous a préparé une vigne sur un coteau fertile.  Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité … il en attendait de beaux raisins (cf. Is 5, 1-2).

Dieu a un don bien plus grand en tête pour nous que tout ce que nous avons jamais rêvé ou imaginé. Saint Paul nous rappelle qu'il nous est toujours possible de garder cette vision céleste à l'esprit. Il nous encourage à ne nous inquiéter de rien, mais en toute circonstance, à prier et à supplier, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu nos demandes (Ph 4, 6).

Les vignerons de l'Évangile étaient tellement concentrés sur les gains à court terme qu'ils ont finalement perdu leur récompense éternelle. Ne faisons pas la même erreur. Au lieu de cela, n’oublions pas ou ne négligeons pas de reconnaître les dons de Dieu. Ils nous sont fournis en abondance chaque jour.