Sunday, November 4, 2018

The greatest commandment

In the midst of a dispute, someone asked a question of Jesus.  His answer is key to understanding the wisdom that is offered in this week's scripture passages.


The greatest commandment

Many years ago, while I was not yet a Seminarian but during the time when I was considering the possibility of being a priest, three of my school friends and I were given an opportunity to visit on a weekly basis with four children who were living at a place called Saint Agatha’s Village – located outside Waterloo, Ontario.  Once a week, we would spend a few hours with these boys.  We knew that each of them was a ward of the state, but we did not realize how deeply their emotional scars had been implanted.  One of the boys was a pyromaniac, another had been adopted – along with his sister, only to be returned to the orphanage because the adopting parents preferred to keep the girl rather than the boy.  Each of them had their own stories to tell, and our task was to listen.

I have thought about this experience from time to time across the many years that have come and gone since that time.  I have continued to pray for those boys, often wondering where they are now and what adventures they have experienced.  I wonder if they were ever able to trust another human being.  People with such deep emotional scars often find it difficult to trust because trust can only be built up when we are at least reasonably confident that the other person truly has our interests at heart.  It takes a long time for some people to trust others, especially those who have been hurt, those who have been rejected and those who have been wounded.

I still wonder – even after so many years – what image those boys have of God.  What horrendous things they must have seen and experienced.  Despite the constant efforts of many others who were undoubtedly part of their lives – such as the staff who cared for them, the psychotherapists who may have worked with them, and even visitors and mentors such as those four young men who came to visit each week, those boys most certainly had a different concept of who God is.

I wonder, if we were ever able to ask them the question that was asked of Jesus in today’s gospel, how would they respond?  Which commandment is the first of all? (Mk 12:28)  I cannot imagine what they may have thought of a word such as commandment, and if someone were to ask them about their image of Jesus, I doubt whether they would have said that He is a loving God.  They themselves had encountered so little love!

From the beginning of time, God has always wanted to live in peace with us, and God has always wanted us to live in harmony with each other.   In today’s first reading, we hear Moses calling out to the people: May you and your children, and your children’s children fear the Lord – perhaps it would be better understood if we were to substitute the word respect for the word fear - ... and keep all his decrees (Deut 6:2).  These words were meant to be a blessing, not a curse.

How much love have we encountered in our lives?  The presence of love – or the lack of it – will affect the way we hear the words that Jesus spoke to the scribe that day: You shall love the Lord your God ... and you shall love your neighbour as yourself (Mk 12:30-31).


Le premier de tous les commandements

Il y a de nombreuses années, alors que je n'étais pas encore séminariste, mais à l'époque où j'envisageais d'être prêtre, trois de mes compagnons de classe et moi avons eu l'occasion de nous rendre visite une fois par semaine avec quatre enfants qui habitaient à un lieu connu sous le nom de Saint Agatha's Village - situé à l'extérieur de la ville de Waterloo, en Ontario. Une fois par semaine, nous passions quelques heures avec ces garçons. Nous savions que chacun d'eux était un pupille de l'État, mais nous ne savions pas à quel point leurs cicatrices émotionnelles avaient été implantées. L'un des garçons était un pyromane, un autre avait été adopté - avec sa sœur, mais il a été renvoyé à l'orphelinat, car les parents adoptifs ont préféré garder la fille plutôt que le garçon. Chacun d’eux avait sa propre histoire à raconter et notre tâche était tout simplement d’écouter.

Je pense à cette expérience de temps en temps au cours des nombreuses années qui se sont succédé depuis. Je continue à prier pour ces garçons, me demandant souvent où ils se trouvent et quelles aventures ils ont vécues. Je me demande s'ils ont déjà pu faire confiance à un autre être humain. Les personnes qui ont des cicatrices émotionnelles aussi profondes ont souvent du mal à faire confiance parce que la confiance ne peut être établie que si nous sommes au moins raisonnablement convaincus que l’autre personne a vraiment nos intérêts à cœur. Il faut beaucoup de temps pour que certaines personnes fassent confiance aux autres, en particulier celles qui ont été blessées et ceux qui ont été rejetées.

Je me demande - même après tant d'années - quelle image ces garçons ont-ils de Dieu? Quelles choses horribles ils ont dû voir et expérimenter. Malgré les efforts constants de nombreuses autres personnes qui ont partie de leur vie - tels que le personnel qui les soignait, les psychothérapeutes qui avaient peut-être travaillé avec eux et même les visiteurs tels que ces quatre jeunes hommes qui venaient les trouver chaque semaine, ces garçons avaient très certainement un concept différent de Dieu.

Je me demande, si nous pouvions leur poser la même question qui a été posée à Jésus dans l’Évangile d’aujourd’hui, comment réagiraient-ils? Quel est le premier de tous les commandements? (Mc 12,28) Je ne peux pas imaginer ce qu'ils ont pu penser d'une parole telle que commandement, et si quelqu'un leur demandait quelle était leur image de Jésus, je me demande s'ils auraient dit qu'il était un Dieu aimant. Ils avaient eux-mêmes rencontré si peu d'amour!

Depuis le début des temps, Dieu a toujours voulu vivre en paix avec nous et il a toujours voulu que nous vivions en harmonie les uns avec les autres. Dans la première lecture d'aujourd'hui, nous entendons Moïse appeler les gens: Tu craindras le Seigneur ton Dieu ... et tu observeras tous ses décrets et ses commandements (Deut 6,2). Ces paroles étaient censées être une bénédiction et non pas une malédiction.

Combien d'amour avons-nous rencontré dans nos vies? La présence ou l'absence d'amour affectera la manière dont nous entendons les paroles que Jésus a adressées au scribe ce jour-là: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ... et tu aimeras ton prochain comme toi-même (Mc 12,30-31).

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