The Mass of the Lord's Supper was celebrated tonight in French, therefore the text of the homily I shared is listed first in French ... and the English translation follows.
Ce soir, nous sommes rassemblés afin de revivre le premier moment du Triduum Pascal. Afin de mieux connaître et apprécier la signification de ce moment dans la vie de Jésus et de ses disciples, il faut relire le récit qui nous est fourni dans la première lecture que nous avons entendu ce soir. Il s’agit d’un repas qui est partagé en famille et entre des voisins (cf Ex 12:4) mais ce n’est pas un repas comme tout autre repas normale. Ce repas doit être mangé rapidement: la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le baton à la main (Ex 12:11). Il peut sembler étrange que ce repas soit mangé aussi rapidement, mais il y avait un sens profond à cette soirée et au repas partagé.
C'était ce repas de la Pâque que Jésus partageait avec ses disciples la nuit précédant sa mort, mais ce soir-là Jésus a posé deux gestes qui ont étonné ses disciples: la fraction du pain et le lavement des pieds. Les détailles sont racontés dans le récit évangélique (Jn 13:1-15) ainsi que dans la lettre de Saint Paul aux Corinthiens (1 Cor 11:23-26).
Deux mille ans plus tard, la fraction du pain appartient à la vie ordinaire de l’Église et habite sa mémoire comme un trésor des plus précieux. Il en est autrement du lavement des pieds. Ce geste, étrange et souvent ebarrassant, n’est effectué que le jeudi saint, et encore ... ce n’est pas toujours le cas. Pourtant, ces deux gestes – la fraction du pain et le lavement des pieds – sont inséparables de par leur origine et leur portée: tous deux proviennent du même amour qui bat dans le coeur de Jésus et qui s’offre au monde. Comme pour l’eucharistie, le Christ enjoint à ses disciples de faire comme lui: Vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres (Jn 13:15), dit-il.
On peut imaginer la tête des disciples lorsque Jésus s’agenouille devant eux. Ce geste, qui manifeste la folie de Dieu, prend l’exacte contre-pied de leurs rêves de grandeur. Le Christ se fait serviteur parce qu’il ne sait qu’aimer. Le peuple de Dieu – c’est à dire nous - ne pouvons nous porter mieux dans la tête et dans le coeur qu’en renonçant aux tentations du pouvoir et en se mettant au service de l’Évangile et du monde.
La liturgie du Jeudi Saint que nous sommes en train de vivre nous rappele cette vérité. À nous de la mettre en pratique.
(Inspiré par Rodhain Kasuba)
Tonight we are gathered to relive the first moment of the Pascal Triduum. In order to better understand and appreciate the significance of this moment in the life of Jesus and his disciples, we must re-read the narrative provided to us in the first reading we heard tonight. This is a meal that is shared with family and neighbours (cf Ex 12:4) but it is not a meal like any other normal meal. This meal must be eaten quickly: your loins girded, your sandals on your feet and your staff in your hand (Ex 12:11). It may seem strange that this meal is eaten so quickly, but there was a deep meaning to this evening and in the shared meal.
It was this Passover meal that Jesus shared with his disciples the night before his death, but that night Jesus did two things that astonished his disciples: the breaking of the bread and the washing of the feet. The details are recounted in the Gospel story (John 13:1-15) and in the letter of Saint Paul to the Corinthians (1 Cor 11:23-26).
Two thousand years later, the breaking of bread is part of the ordinary life of the Church; it lives in her memory like a most precious treasure. Not so with the washing of feet. This gesture, strange and often annoying, is only done on Holy Thursday, and even so ... this is not always the case. However, these two acts - the breaking of the bread and the washing of the feet - are inseparable because of their origin and their meaning: both are born out of the same love that beats in the heart of Jesus, love that is offered to the world. As for the Eucharist, Christ commands his disciples to do as he did: You too must wash one another's feet (John 13:15), he says.
We can imagine the disciples' heads when Jesus knelt before them. This gesture, which manifests the folly of God, was the exact opposite of their dreams of greatness. Christ becomes a servant because he knows only how to love. The people of God - that is, we - can not hope to do better in our heads and in our hearts than to renounce the temptations of power and instead to serve the Gospel and one another.
The Holy Thursday liturgy we are experiencing reminds us of this truth. It's up to us to put it into practice.
Un example qu’il nous donne
Ce soir, nous sommes rassemblés afin de revivre le premier moment du Triduum Pascal. Afin de mieux connaître et apprécier la signification de ce moment dans la vie de Jésus et de ses disciples, il faut relire le récit qui nous est fourni dans la première lecture que nous avons entendu ce soir. Il s’agit d’un repas qui est partagé en famille et entre des voisins (cf Ex 12:4) mais ce n’est pas un repas comme tout autre repas normale. Ce repas doit être mangé rapidement: la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le baton à la main (Ex 12:11). Il peut sembler étrange que ce repas soit mangé aussi rapidement, mais il y avait un sens profond à cette soirée et au repas partagé.
C'était ce repas de la Pâque que Jésus partageait avec ses disciples la nuit précédant sa mort, mais ce soir-là Jésus a posé deux gestes qui ont étonné ses disciples: la fraction du pain et le lavement des pieds. Les détailles sont racontés dans le récit évangélique (Jn 13:1-15) ainsi que dans la lettre de Saint Paul aux Corinthiens (1 Cor 11:23-26).
Deux mille ans plus tard, la fraction du pain appartient à la vie ordinaire de l’Église et habite sa mémoire comme un trésor des plus précieux. Il en est autrement du lavement des pieds. Ce geste, étrange et souvent ebarrassant, n’est effectué que le jeudi saint, et encore ... ce n’est pas toujours le cas. Pourtant, ces deux gestes – la fraction du pain et le lavement des pieds – sont inséparables de par leur origine et leur portée: tous deux proviennent du même amour qui bat dans le coeur de Jésus et qui s’offre au monde. Comme pour l’eucharistie, le Christ enjoint à ses disciples de faire comme lui: Vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres (Jn 13:15), dit-il.
On peut imaginer la tête des disciples lorsque Jésus s’agenouille devant eux. Ce geste, qui manifeste la folie de Dieu, prend l’exacte contre-pied de leurs rêves de grandeur. Le Christ se fait serviteur parce qu’il ne sait qu’aimer. Le peuple de Dieu – c’est à dire nous - ne pouvons nous porter mieux dans la tête et dans le coeur qu’en renonçant aux tentations du pouvoir et en se mettant au service de l’Évangile et du monde.
La liturgie du Jeudi Saint que nous sommes en train de vivre nous rappele cette vérité. À nous de la mettre en pratique.
(Inspiré par Rodhain Kasuba)
An example worth following
Tonight we are gathered to relive the first moment of the Pascal Triduum. In order to better understand and appreciate the significance of this moment in the life of Jesus and his disciples, we must re-read the narrative provided to us in the first reading we heard tonight. This is a meal that is shared with family and neighbours (cf Ex 12:4) but it is not a meal like any other normal meal. This meal must be eaten quickly: your loins girded, your sandals on your feet and your staff in your hand (Ex 12:11). It may seem strange that this meal is eaten so quickly, but there was a deep meaning to this evening and in the shared meal.
It was this Passover meal that Jesus shared with his disciples the night before his death, but that night Jesus did two things that astonished his disciples: the breaking of the bread and the washing of the feet. The details are recounted in the Gospel story (John 13:1-15) and in the letter of Saint Paul to the Corinthians (1 Cor 11:23-26).
Two thousand years later, the breaking of bread is part of the ordinary life of the Church; it lives in her memory like a most precious treasure. Not so with the washing of feet. This gesture, strange and often annoying, is only done on Holy Thursday, and even so ... this is not always the case. However, these two acts - the breaking of the bread and the washing of the feet - are inseparable because of their origin and their meaning: both are born out of the same love that beats in the heart of Jesus, love that is offered to the world. As for the Eucharist, Christ commands his disciples to do as he did: You too must wash one another's feet (John 13:15), he says.
We can imagine the disciples' heads when Jesus knelt before them. This gesture, which manifests the folly of God, was the exact opposite of their dreams of greatness. Christ becomes a servant because he knows only how to love. The people of God - that is, we - can not hope to do better in our heads and in our hearts than to renounce the temptations of power and instead to serve the Gospel and one another.
The Holy Thursday liturgy we are experiencing reminds us of this truth. It's up to us to put it into practice.
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