Here is the text of the reflection I shared during the Mass that was live streamed this weekend to parishioners and to others who tuned in via Facebook. During these times of social distancing, we need to be creative about the ways in which we share the good news.
You can also view the Mass on our parish FB page, or find the stream on our parish webpage.
The passage we have just heard in the gospel was beautifully illustrated in Franco Zeffirelli's classic film Jesus of Nazareth. Renato Rascel, the actor who played the part of the blind man was very convincing. He did not have perfect teeth, he was unkempt and he was rather scruffy. He definitely would not have been invited to any dinner parties put on by the rich.
It is interesting to note that the gospel account focuses on Jesus who was walking along, and saw this man who had been blind from birth (cf Jn 9:1). Jesus is always the one who sees us first, even before we are aware of our need for him, he already sees us. He sees our weaknesses, he sees our hesitancy to come to him, he knows that even though we want to follow him, we are sometimes afraid to approach him, so instead, he comes to us. He recognizes our frailties and even if we cannot find the words or the faith to ask for help, he is always ready to come to our assistance.
What did Jesus see in that man? All those who passed by him on the street had perhaps learned to ignore him. There was nothing striking about his features, and his clothing was no doubt dusty and torn, yet Jesus does not see us in the same way that we see one another. In the reading from the Book of Samuel, the Lord instructed Samuel: Do not look on the outward appearance of the person who stands before you ... for the Lord does not see as the human sees; the human looks on the outward appearance, but the Lord looks on the heart (1 Sam 16:7). Jesus saw his heart, his desire to be cured, and he came to his help. Jesus sees our hearts too. He knows how sincere we are when we pray and he comes to our help.
In this telling of the gospel story, Jesus did not wait for the man to ask for his help. Instead, he spat on the ground and made mud ... he spread the mud on the man's eyes and told him to go, wash in the pool of Siloam (Jn 9:6-7). Jesus did not ask him to do anything extraordinary, he only asked him to go and to wash his eyes. The man ... went and washed, and came back able to see. This man who had lived in darkness all his life was suddenly granted the gift of sight. Without asking, the Lord had shed light upon him. What a wonderful gift that must have been. I wonder how long it took him to stop squinting, before he was able to appreciate his ability to differentiate shapes, colours, people, objects, walls ... all the things he had never been able to fully appreciate before.
Like this man, we too were once in darkness, but now in the Lord, we are light (Eph 5:8). The global pandemic which we are experiencing at the moment has necessitated the adoption of protective measures that many of us have only heard about, but never experienced. It seems so strange that the normal social behaviours that have characterized our daily lives have been so drastically altered that now we find ourselves with no sports to entertain us, no gatherings where we would normally be able to visit with friends, no ability to assemble on Sunday for the weekly celebration of the Eucharist.
It truly feels as though we have been plunged into darkness, but our faith encourages us, even now, not to lose sight of the fact that Jesus came to shed light on situations that seem to be the most doubtful. Jesus is with us, even in this moment. He wants to open our eyes, and he needs us to be his faithful disciples. After that man had been cured of his blindness, even the Pharisees began to ask him how he had received his sight. He did not hesitate to speak his truth. He said to them: He put mud on my eyes, then I washed and now I see (Jn 9:15). That encounter could not have been easy for him. The Pharisees would never have asked those questions without having some hidden reason. Yet that man was not afraid to testify, to tell his truth.
And what of us? In these times when we are being asked to implement such drastic isolation methods, do we see these times as a punishment, or are we able to recognize the reasons for social distancing? Do we think of this experience as an imprisonment, or are we able to see this situation through new eyes that allow us to be present to others in ways that we have not considered for a very long time? Perhaps this is a wake up call for all of us, a privileged moment to move from darkness into new light, a chance to relate to others with simple gestures like telephone calls, bringing light into their darkness too. We can still share the good news of our faith. We can still speak our truth. We can still proclaim our faith, perhaps with renewed understanding, and like the man in the gospel, we too can say: Lord, I believe (Jn 9:38).
Le passage que nous venons d'entendre dans l'Évangile a été magnifiquement illustré dans le film classique de Franco Zeffirelli intitulé Jésus de Nazareth. M. Renato Rascel, l'acteur qui a joué le rôle de l'aveugle était très convaincant. Il n'avait pas de dents parfaites, il était négligé et il était plutôt débraillé. Il n'aurait certainement pas été invité à des dîners organisés par les riches.
Il est intéressant de noter que le récit évangélique se concentre sur Jésus qui marchait et a vu cet homme aveugle de naissance (cf Jn 9, 1). Jésus est toujours celui qui nous voit en premier; avant même que nous soyons conscients de notre besoin pour lui, il nous voit déjà. Il voit nos faiblesses, il voit notre hésitation à venir à lui, il sait que même si nous voulons le suivre, nous avons parfois peur de l'approcher, alors au lieu de cela, il vient à nous. Il reconnaît nos faiblesses et même si nous ne pouvons pas trouver les paroles ou la foi pour demander de l'aide, il est toujours prêt à venir à notre rencontre.
Qu'est-ce que Jésus a vu dans cet homme? Tous ceux qui sont passés par lui dans la rue ont peut-être appris à l'ignorer. Il n'y avait rien de frappant dans ses traits, et ses vêtements étaient sans aucun doute poussiéreux et déchirés, mais Jésus ne nous voit pas de la même manière que nous nous voyons. Dans la lecture du Livre de Samuel, le Seigneur a dit : Ne considère pas l'apparence ... Dieu ne regarde pas comme les hommes ; les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur (1 Sam 16, 7). Jésus a vu le cœur de cet homme, son désir d'être guéri et il est venu à son aide. Jésus voit aussi nos cœurs. Il sait à quel point nous sommes sincères lorsque nous prions et il vient à notre secours.
Dans ce récit de l'Évangile, Jésus n'a pas attendu que l'homme lui demande son aide. Au lieu de cela, il cracha à terre et avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l'aveugle, et lui a dit : va te laver dans la piscine de Siloé (Jn 9, 6-7). Jésus ne lui a pas demandé de faire quelque chose d'extraordinaire, il lui a seulement demandé d'aller se laver les yeux. L'aveugle y alla donc, et il se lava; quand il revint, il voyait. Cet homme qui avait vécu dans l'obscurité toute sa vie a subitement obtenu le don de la vue. Sans demander, le Seigneur l'avait éclairé. Quel merveilleux cadeau ! Je me demande combien de temps il lui a fallu pour arrêter de plisser les yeux, avant qu'il ne puisse apprécier sa capacité à différencier les formes, les couleurs, les personnes, les objets, les murs ... toutes les choses qu'il n'avait jamais pu apprécier pleinement auparavant.
Comme cet homme, nous aussi, nous étions ténèbres; maintenant dans le Seigneur, nous sommes lumière (Ep 5, 8). La pandémie mondiale que nous vivons en ce moment a exigé l'adoption de mesures de protection dont beaucoup d'entre nous ont seulement entendu parler, mais n'ont jamais connues. Il semble si étrange que les comportements sociaux normaux qui ont caractérisé notre vie quotidienne aient été si radicalement modifiés que nous nous retrouvons maintenant sans sport pour nous divertir, sans rassemblements où nous pourrions normalement rendre visite à des amis, sans capacité de nous réunir le dimanche pour la célébration hebdomadaire de l'Eucharistie.
C'est vraiment comme si nous étions plongés dans les ténèbres, mais notre foi nous encourage, même maintenant, à ne pas perdre de vue le fait que Jésus est venu faire la lumière sur des situations qui semblent les plus douteuses. Jésus est avec nous, même en ce moment. Il veut nous ouvrir les yeux et il a besoin de nous pour être ses fidèles disciples. Après que cet homme eut été guéri de sa cécité, même les pharisiens commencèrent à lui demander comment il avait reçu sa vue. Il n'a pas hésité à dire sa vérité. Il leur a dit: Il m'a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois (Jn 9, 15). Cette rencontre n'aurait pas pu être facile pour lui. Les pharisiens n'auraient jamais posé ces questions sans avoir une raison cachée. Pourtant, cet homme n'avait pas peur de témoigner, de dire sa vérité.
Et nous? En ces temps où l'on nous demande de mettre en œuvre de telles méthodes drastiques d'isolement, voyons-nous ces temps comme une punition, ou sommes-nous en mesure de reconnaître les raisons de la distanciation sociale? Pensons-nous à cette expérience comme un emprisonnement, ou pouvons-nous voir cette situation à travers de nouveaux yeux qui nous permettent d'être présents aux autres d'une manière que nous n'avons pas envisagée depuis très longtemps? Peut-être que c'est un réveil pour nous tous, un moment privilégié pour passer de l'obscurité à une nouvelle lumière, une chance de se relier aux autres avec des gestes simples comme les appels téléphoniques, apportant la lumière dans leur obscurité aussi. Nous pouvons encore partager la bonne nouvelle de notre foi. Nous pouvons encore dire notre vérité. Nous pouvons encore proclamer notre foi, peut-être avec une compréhension renouvelée, et comme l'homme de l'Évangile, nous pouvons aussi dire: Seigneur, je crois en toi (Jn 9, 38).
You can also view the Mass on our parish FB page, or find the stream on our parish webpage.
From darkness into light
The passage we have just heard in the gospel was beautifully illustrated in Franco Zeffirelli's classic film Jesus of Nazareth. Renato Rascel, the actor who played the part of the blind man was very convincing. He did not have perfect teeth, he was unkempt and he was rather scruffy. He definitely would not have been invited to any dinner parties put on by the rich.
It is interesting to note that the gospel account focuses on Jesus who was walking along, and saw this man who had been blind from birth (cf Jn 9:1). Jesus is always the one who sees us first, even before we are aware of our need for him, he already sees us. He sees our weaknesses, he sees our hesitancy to come to him, he knows that even though we want to follow him, we are sometimes afraid to approach him, so instead, he comes to us. He recognizes our frailties and even if we cannot find the words or the faith to ask for help, he is always ready to come to our assistance.
What did Jesus see in that man? All those who passed by him on the street had perhaps learned to ignore him. There was nothing striking about his features, and his clothing was no doubt dusty and torn, yet Jesus does not see us in the same way that we see one another. In the reading from the Book of Samuel, the Lord instructed Samuel: Do not look on the outward appearance of the person who stands before you ... for the Lord does not see as the human sees; the human looks on the outward appearance, but the Lord looks on the heart (1 Sam 16:7). Jesus saw his heart, his desire to be cured, and he came to his help. Jesus sees our hearts too. He knows how sincere we are when we pray and he comes to our help.
In this telling of the gospel story, Jesus did not wait for the man to ask for his help. Instead, he spat on the ground and made mud ... he spread the mud on the man's eyes and told him to go, wash in the pool of Siloam (Jn 9:6-7). Jesus did not ask him to do anything extraordinary, he only asked him to go and to wash his eyes. The man ... went and washed, and came back able to see. This man who had lived in darkness all his life was suddenly granted the gift of sight. Without asking, the Lord had shed light upon him. What a wonderful gift that must have been. I wonder how long it took him to stop squinting, before he was able to appreciate his ability to differentiate shapes, colours, people, objects, walls ... all the things he had never been able to fully appreciate before.
Like this man, we too were once in darkness, but now in the Lord, we are light (Eph 5:8). The global pandemic which we are experiencing at the moment has necessitated the adoption of protective measures that many of us have only heard about, but never experienced. It seems so strange that the normal social behaviours that have characterized our daily lives have been so drastically altered that now we find ourselves with no sports to entertain us, no gatherings where we would normally be able to visit with friends, no ability to assemble on Sunday for the weekly celebration of the Eucharist.
It truly feels as though we have been plunged into darkness, but our faith encourages us, even now, not to lose sight of the fact that Jesus came to shed light on situations that seem to be the most doubtful. Jesus is with us, even in this moment. He wants to open our eyes, and he needs us to be his faithful disciples. After that man had been cured of his blindness, even the Pharisees began to ask him how he had received his sight. He did not hesitate to speak his truth. He said to them: He put mud on my eyes, then I washed and now I see (Jn 9:15). That encounter could not have been easy for him. The Pharisees would never have asked those questions without having some hidden reason. Yet that man was not afraid to testify, to tell his truth.
And what of us? In these times when we are being asked to implement such drastic isolation methods, do we see these times as a punishment, or are we able to recognize the reasons for social distancing? Do we think of this experience as an imprisonment, or are we able to see this situation through new eyes that allow us to be present to others in ways that we have not considered for a very long time? Perhaps this is a wake up call for all of us, a privileged moment to move from darkness into new light, a chance to relate to others with simple gestures like telephone calls, bringing light into their darkness too. We can still share the good news of our faith. We can still speak our truth. We can still proclaim our faith, perhaps with renewed understanding, and like the man in the gospel, we too can say: Lord, I believe (Jn 9:38).
De l'obscurité à la lumière
Le passage que nous venons d'entendre dans l'Évangile a été magnifiquement illustré dans le film classique de Franco Zeffirelli intitulé Jésus de Nazareth. M. Renato Rascel, l'acteur qui a joué le rôle de l'aveugle était très convaincant. Il n'avait pas de dents parfaites, il était négligé et il était plutôt débraillé. Il n'aurait certainement pas été invité à des dîners organisés par les riches.
Il est intéressant de noter que le récit évangélique se concentre sur Jésus qui marchait et a vu cet homme aveugle de naissance (cf Jn 9, 1). Jésus est toujours celui qui nous voit en premier; avant même que nous soyons conscients de notre besoin pour lui, il nous voit déjà. Il voit nos faiblesses, il voit notre hésitation à venir à lui, il sait que même si nous voulons le suivre, nous avons parfois peur de l'approcher, alors au lieu de cela, il vient à nous. Il reconnaît nos faiblesses et même si nous ne pouvons pas trouver les paroles ou la foi pour demander de l'aide, il est toujours prêt à venir à notre rencontre.
Qu'est-ce que Jésus a vu dans cet homme? Tous ceux qui sont passés par lui dans la rue ont peut-être appris à l'ignorer. Il n'y avait rien de frappant dans ses traits, et ses vêtements étaient sans aucun doute poussiéreux et déchirés, mais Jésus ne nous voit pas de la même manière que nous nous voyons. Dans la lecture du Livre de Samuel, le Seigneur a dit : Ne considère pas l'apparence ... Dieu ne regarde pas comme les hommes ; les hommes regardent l'apparence, mais le Seigneur regarde le cœur (1 Sam 16, 7). Jésus a vu le cœur de cet homme, son désir d'être guéri et il est venu à son aide. Jésus voit aussi nos cœurs. Il sait à quel point nous sommes sincères lorsque nous prions et il vient à notre secours.
Dans ce récit de l'Évangile, Jésus n'a pas attendu que l'homme lui demande son aide. Au lieu de cela, il cracha à terre et avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l'aveugle, et lui a dit : va te laver dans la piscine de Siloé (Jn 9, 6-7). Jésus ne lui a pas demandé de faire quelque chose d'extraordinaire, il lui a seulement demandé d'aller se laver les yeux. L'aveugle y alla donc, et il se lava; quand il revint, il voyait. Cet homme qui avait vécu dans l'obscurité toute sa vie a subitement obtenu le don de la vue. Sans demander, le Seigneur l'avait éclairé. Quel merveilleux cadeau ! Je me demande combien de temps il lui a fallu pour arrêter de plisser les yeux, avant qu'il ne puisse apprécier sa capacité à différencier les formes, les couleurs, les personnes, les objets, les murs ... toutes les choses qu'il n'avait jamais pu apprécier pleinement auparavant.
Comme cet homme, nous aussi, nous étions ténèbres; maintenant dans le Seigneur, nous sommes lumière (Ep 5, 8). La pandémie mondiale que nous vivons en ce moment a exigé l'adoption de mesures de protection dont beaucoup d'entre nous ont seulement entendu parler, mais n'ont jamais connues. Il semble si étrange que les comportements sociaux normaux qui ont caractérisé notre vie quotidienne aient été si radicalement modifiés que nous nous retrouvons maintenant sans sport pour nous divertir, sans rassemblements où nous pourrions normalement rendre visite à des amis, sans capacité de nous réunir le dimanche pour la célébration hebdomadaire de l'Eucharistie.
C'est vraiment comme si nous étions plongés dans les ténèbres, mais notre foi nous encourage, même maintenant, à ne pas perdre de vue le fait que Jésus est venu faire la lumière sur des situations qui semblent les plus douteuses. Jésus est avec nous, même en ce moment. Il veut nous ouvrir les yeux et il a besoin de nous pour être ses fidèles disciples. Après que cet homme eut été guéri de sa cécité, même les pharisiens commencèrent à lui demander comment il avait reçu sa vue. Il n'a pas hésité à dire sa vérité. Il leur a dit: Il m'a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois (Jn 9, 15). Cette rencontre n'aurait pas pu être facile pour lui. Les pharisiens n'auraient jamais posé ces questions sans avoir une raison cachée. Pourtant, cet homme n'avait pas peur de témoigner, de dire sa vérité.
Et nous? En ces temps où l'on nous demande de mettre en œuvre de telles méthodes drastiques d'isolement, voyons-nous ces temps comme une punition, ou sommes-nous en mesure de reconnaître les raisons de la distanciation sociale? Pensons-nous à cette expérience comme un emprisonnement, ou pouvons-nous voir cette situation à travers de nouveaux yeux qui nous permettent d'être présents aux autres d'une manière que nous n'avons pas envisagée depuis très longtemps? Peut-être que c'est un réveil pour nous tous, un moment privilégié pour passer de l'obscurité à une nouvelle lumière, une chance de se relier aux autres avec des gestes simples comme les appels téléphoniques, apportant la lumière dans leur obscurité aussi. Nous pouvons encore partager la bonne nouvelle de notre foi. Nous pouvons encore dire notre vérité. Nous pouvons encore proclamer notre foi, peut-être avec une compréhension renouvelée, et comme l'homme de l'Évangile, nous pouvons aussi dire: Seigneur, je crois en toi (Jn 9, 38).
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