Sunday, March 10, 2019

Lent: Well rooted

Here is the text of the homily I prepared for the first Sunday of the Lenten period.  This is a special time when we are invited to spend some time with our God.


Well rooted


When my family first moved to Canada, we settled in Sault Ste. Marie.  The yard that surrounded our home was entirely surrounded with a variety of trees and plants.  During the twelve years we spent there, we watched as those plants and trees grew: some of them to be very tall indeed.  We even had to thin out the trees as they continued to grow, in order to make room for the ones that remained to grow healthily.  On more than one occasion, we removed a tree only to find that its root system was intertwined with the surrounding vegetation.  On such occasions, it was almost impossible to decide which roots should be removed and which ones should be left, but this too was a valuable lesson for my brothers and me to learn.

On this first Sunday of Lent, the scriptures remind us that all of us belong to a family of faith that has deep and well-established roots.  The Book of Deuteronomy presents words that were spoken by Moses, almost 4,000 years ago.  Even then, he was reminding the people that our family of faith traces its roots even further back in time: to a moment when our ancestors went down into Egypt and lived there as aliens (Deut 26:5).  Like an old gnarled tree, our family has its share of scars, but there is great beauty too: the kind of beauty that can only be seen in a tree that has been weathered by time and experience.

It is the strength that we draw from our rootedness in this family of faith that helps us to appreciate the true beauty of this liturgical season of Lent.  Thanks to our connection to the life of this family of faith, we can also remain focused on our goal of being focused on Jesus, no matter what temptations might come along.

Even in these first days of Lent, we are often tempted to take our eyes off the focus that we first established on Ash Wednesday, but like Jesus did, we must take time every day to strengthen the bonds of faith and trust that exist between us and God.  If we do, then especially when we are tempted to turn our gaze away from him, we will remember that he alone can help us not to get lost.

In the case of Jesus, immediately after his baptism in the Jordan, he was led by the Spirit into the wilderness, where for forty days he was tempted by the devil (Lk 4:1-2), yet even in that time, he ate nothing at all so that he would not be distracted from the discipline of daily conversations with his Father.  Like Jesus’ experience in the desert, we too have been given this time of Lent as a privileged occasion to enter daily into the discipline of opening our hearts to the Lord and of listening for his gentle voice, a voice that speaks of his unbounded love and mercy.

Jesus’ temptations help us to see that even after spending so much time establishing the routine of constant prayer, the devil was still able to tempt him (cf Lk 4:3, 6, 9-11), and it seems as though each of the temptations was more difficult to resist, yet Jesus found strength to refute the devil’s temptations because he was so firmly rooted in God’s word.  This word is near to us, on our lips and in our hearts (Rom 10:8).  Firmly established with this word as our foundation, we can turn to God and ask him to open his merciful heart to us during this holy time of Lent.


Bien enracinée

Lorsque ma famille a immigré au Canada, nous nous sommes installés à Sault Ste. Marie.  La cour qui entourait notre maison était entièrement entourée d’une variété d’arbres et de plantes. Pendant les douze années que nous avons passées là-bas, nous avons observé la croissance de ces plantes et de ces arbres: certains d’entre eux étaient vraiment très grands. Nous avons même dû éclaircir les arbres au fur et à mesure de leur croissance, afin de laisser la place à ceux qui restaient de pousser sainement. À plus d'une occasion, nous avons retiré un arbre uniquement pour constater que son système racinaire était étroitement lié à la végétation environnante. Dans de telles circonstances, il était presque impossible de décider quelles racines devaient être supprimées et lesquelles devraient rester, mais c'était aussi une leçon précieuse et pour mes frères et pour moi.

En ce premier dimanche du Carême, les Écritures nous rappellent que nous appartenons tous à une famille de foi qui est profondément enracinée et bien établie. Le Livre du Deutéronome présente des paroles prononcées par Moïse il y a près de 4 000 ans. Même à ce moment-là, il rappelait au peuple que notre famille de foi avait des racines encore plus lointaines: au moment où nos ancêtres sont descendus en Égypte et y ont vécu en immigrés (Deut 26: 5). Comme un vieil arbre noueux, la famille de l’Église a son lot de cicatrices, mais il y a aussi une grande beauté: le genre de beauté que l'on ne peut voir que dans un arbre qui a été altéré par le temps et l'expérience.

C’est la force que nous tirons de notre enracinement dans la famille des croyants qui nous aide à apprécier la vraie beauté de ce temps liturgique du Carême. Grâce à notre lien avec la vie de cette famille de foi, nous pouvons également rester concentrés sur notre objectif: notre but c’est Jésus, quelles que soient les tentations. 

Même en ces premiers jours du temps de Carême, nous sommes souvent tentés de détourner de notre regard l'attention que nous avions établie le mercredi des Cendres, mais comme Jésus, nous devons prendre le temps chaque jour de renforcer les liens de foi et de confiance qui existent entre nous et notre Seigneur.  Si nous le faisons, nous nous rappellerons que lui seul peut nous aider à ne pas nous perdre, surtout lorsque nous sommes tentés de détourner notre regard de lui.

Dans le cas de Jésus, immédiatement après son baptême au Jourdain, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable (Lc 4: 1-2). Il ne mangea rien durant ces jours-là pour qu'il ne soit pas distrait de la discipline des conversations quotidiennes avec son Père. À l'instar de l'expérience de Jésus dans le désert, nous vivons également ce temps de Carême comme une occasion privilégiée d'entrer chaque jour dans la discipline de la prière: c’est-à-dire d'ouvrir notre cœur au Seigneur et d'écouter sa voix. C’est une voix qui parle de son amour sans bornes et de sa miséricorde.

Les tentations de Jésus nous aident à comprendre que même après avoir consacré tant de temps à établir la routine de la prière constante, le diable était toujours capable de le tenter (cf Lc 4: 3, 6, 9-11), et il semble que chacune des tentations était plus difficile de résister à comparer aux tentations précédents, mais Jésus trouva la force de réfuter les tentations du diable, car il était fermement enraciné dans la parole de Dieu. Tout près de nous est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton coeur (Rom 10: 8). Bien établis avec cette parole comme fondement, nous pouvons nous tourner vers notre Seigneur et lui demander de nous ouvrir son cœur miséricordieux surtout pendant ce temps sacré de Carême.

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