Sunday, March 31, 2019

Words for wounded hearts

Here is the reflection I shared with those who came to pray with us this weekend: some thoughts motivated by the parable of the Prodigal Son.


The heart of the matter

Today, we have met Jesus at a moment when many people – including tax collectors and sinners – were gathering around him.  Jesus always welcomes those who come close to him, but that day, there were also others in the crowd - the Pharisees and scribes – who were not impressed that Jesus made room in his life for those who were considered outcasts.

The parable that Jesus told was meant to show them that there is room for everyone in the merciful heart of Jesus.  The parable begins with a scene that would have been very well understood by all those who were listening: A man had two sons (Lk 15:11).  With just these few words, every person who heard the story would have understood that this man was very proud, but then the unthinkable happened.  The younger of them said to his father, ‘Father, give me the share of the property that will belong to me’ (Lk 15:12).  In modern-day parlance, the son was effectively saying to his father: I wish you were dead.  One can only wonder at the discussion that must have preceded such a comment.  How much the father must have been hurt by such a comment!

Like every parable, this story is our story.  I am sure that there are some who are here who could tell a similar story, or some who know someone else who has had to live this nightmare: a son, a daughter, a brother or a sister who has chosen to walk a different road.  Who among us does not know of someone who has distanced him or herself from those who once were considered loved ones?  Perhaps we have not been distanced from family and loved ones, but we have chosen to walk a path that has distanced us from regular prayer because we have chosen to believe that we can live life better if we don’t have anyone else – including God – placing expectations on us.

At some point in our lives, we all choose to walk such a path, and as long as life continues to be enjoyable, we feel like we’re doing well, but at some point or other, we all find ourselves in some situation where we are no longer in control.  For awhile, even when we encounter difficulties in life, we can keep up appearances, but eventually, we come to our senses (Lk 15:17).  It takes great courage to admit that we have made a mistake.  Admitting vulnerability is never easy on the human ego, but the parable of the Prodigal Son shows us that our God has a heart that is infinitely merciful.  No matter how far we may have wandered, no matter how long we have been away, our God is always waiting for us to come home.

The image of the Father in the parable gives us a glimpse into the merciful and forgiving heart of our God.  If our God is willing to come running toward his prodigal children in order to welcome them home, should we not strive to be merciful to those who may have turned their backs on us?  Lent is the perfect time to change our hearts, to come home to our Father who will always welcome us with open arms.  If we ourselves have known the experience of being the prodigal child, I wonder whether that would change the way we relate to others.  Even small actions and words of welcome will speak volumes to wounded hearts.


Au coeur du problème

Aujourd'hui, nous avons rencontré Jésus à un moment où de nombreuses personnes, notamment des publicains et des pécheurs, se rassemblaient autour de lui. Jésus accueille toujours ceux qui l'approchent, mais ce jour-là il y avait aussi d'autres personnes dans la foule - les pharisiens et les scribes - qui n'étaient pas impressionnés par le fait que Jésus avait fait de la place autour de lui pour ceux qui étaient considérés comme des exclus.

La parabole racontée par Jésus visait à leur montrer qu'il y a de la place pour tous dans le cœur miséricordieux de Jésus. La parabole commence par une scène qui aurait été très bien comprise par tous ceux qui écoutaient: Un homme avait deux fils (Lc 15, 11). Avec seulement ces quelques paroles, chaque personne ayant entendu l'histoire aurait compris que cet homme était très fier, mais ensuite quelque chose d’impensable s'est passé. Le plus jeune d’entre eux a dit à son père: 'Père, donne-moi la part de fortune qui me revient' (Lc 15, 12). Selon le langage moderne, le fils disait effectivement à son père: J'aimerais que tu sois mort. On ne peut que s’étonner de la discussion qui a dû précéder un tel commentaire. Jusqu’à quel point le père a-t-il dû être blessé par un tel commentaire!

Comme toutes les paraboles, cette histoire est la nôtre. Je suis certain qu'il y en a même ici, parmi nous, qui pourraient raconter une telle histoire, ou qui connaissent quelqu'un d'autre qui a dû vivre ce cauchemar: un fils, une fille, un frère ou une sœur qui a choisi de suivre un chemin différent. Qui parmi nous ne connaît pas quelqu'un qui s'est éloigné de ceux qui étaient autrefois considérés comme des êtres chers? Peut-être que nous n’avons pas été éloignés de notre famille et de nos proches, mais il y en a parmi nous qui ont choisi de suivre un chemin qui nous a éloignés de la prière ordinaire, car nous avons choisi de croire que nous pouvons mieux vivre si nous n’avons personne d’autre - y compris Dieu – qui place des attentes sur nous.

À un moment donné, nous choisissons tous de suivre un tel chemin et, tant que la vie continue d'être agréable, nous nous sentons bien, mais à un certain point, nous nous trouvons tous dans une situation où nous ne sommes plus en contrôle. Pendant un certain temps, même lorsque nous rencontrons des difficultés dans la vie, nous pouvons garder les apparences, mais nous finissons par rentrer en nous-mêmes (Lc 15, 17). Il faut beaucoup de courage pour admettre que nous avons commis une erreur. Admettre la vulnérabilité n'est jamais facile pour notre estime de soi, mais la parabole du Fils prodigue nous démontre que notre Dieu a un cœur infiniment miséricordieux. Peu importe à quel point nous avons erré, peu importe combien de temps nous sommes partis, notre Dieu attend toujours que nous retournions à lui.

L'image du Père dans la parabole nous donne un aperçu du cœur miséricordieux et indulgent de notre Dieu. Si notre Dieu est disposé à courir vers ses enfants prodigues afin de les accueillir chez eux, ne devrions-nous pas nous efforcer d'être cléments envers ceux qui ont peut-être tourné le dos à nous? Le carême est le moment idéal pour changer nos cœurs, pour rentrer chez notre Père qui nous accueillera toujours à bras ouverts. Si nous avons nous-mêmes connu l'expérience d'être l'enfant prodigue – celui ou celle qui a connu l’accueil joyeux du Père - je me demande si cela changerait notre relation avec les autres. Même les petites actions et les mots de bienvenue en diront long sur les cœurs blessés.

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