Friday, April 10, 2020

Good Friday: They stood by, uncomprehending

Here is the reflection I shared during the Celebration of the Lord's Passion which took place earlier today.


They stood by, uncomprehending

Good Friday is where the rubber hits the road.  The liturgy of this day brings us to the heart of our faith.  Every time we hear the gospel account of Jesus passion, we are left wondering: what happened ... and why?

On the evening when he had gathered with his disciples, Jesus showed them such tenderness, such love that he surprised them ... and he had told them to love one another.  Then, later that night he was arrested and thrown into prison (Jn 18:1-12, 19-24).  Was this too an act of love?  The next morning, he was put on trial? (Jn 18:28-40) Was that an act of love?  The soldiers whipped him and put a crown of thorns on his head? (Jn 19:1-2)  Such cruel torture, such pain ... and yet he said nothing.  Others jeered at him.  They made him carry his own cross! (Jn 19:17-18)  He had seen such torture being executed before.  Crucifixions were not unheard of, but how could this be an act of love?  He watched the soldiers throw dice for his clothing, his only possessions ... as though it was a game (Jn 19:23-24).  Those soldiers were just like us: they saw what was happening, but they didn't understand.

With his dying breath, he still spoke words of love.  He knew that his mother, who was with him even in that moment of torture, would need someone to care for her, so he entrusted her to the disciple whom he loved: Woman, here is your son ... here is your mother (Jn 19:26-27).  He knew that they both would need each other.  They would need to love and care for each other.

I am thirsty ... it is finished (Jn 19:28, 30).  The last words Jesus spoke before he died.  Was this really an act of love?

What really happened that day?  How can this day be called Good Friday if it was such a day of suffering and pain?  In order to understand the meaning of these actions, we need to see the drama of that day in the light of the prophecy of Isaiah: He grew up before the Lord like a young plant ... he had no form or majesty that we should look at him ... he was despised and rejected ... a man of suffering and acquainted with grief ... We accounted him stricken, bu he was wounded for our transgressions (Is 53:2-5).

It was because of God's great love for us, for you and for me, that he sent his Son into this world.  He came in order to convince us that we are loved.  Why is it so difficult for us to understand this?  Why is it that even though we may be people of great faith, we all have moments, like Peter, when we are afraid to speak our truth and to tell others about Jesus?  Why is it that, like the other disciples, we run away from situations at the first sign of conflict instead of seeing them as opportunities to love and to invite others into dialogue that will lead to deeper understanding?  Why is it that we choose to inflict torture on those we do not know or understand instead of taking the time to listen to their stories and trying to love them?  Why is it that we find it easier to strip others of their dignity, to play games with their hearts instead of having the courage to introduce them to the heart of God who loves with no limits?

In these extraordinary times, we are hearing many stories of great courage.  Every act of self-giving is another example of how we can change our lives, how we can find the courage to change the world we live in.  Today, let us ask the Lord to grant us the courage to look on, to look to his cross ... and let us ask him to help us not to look uncomprehendingly any longer.  Instead, let us ask him to help us come to understand that his death on the cross was his ultimate act of love.


Ils se sont tenus là, et ils n'ont pas compris

Vendredi saint, c'est là que le pneu frappe la route. La liturgie de ce jour nous plonge au cœur de notre foi. Chaque fois que nous entendons le récit évangélique de la passion de Jésus, nous nous demandons: que s'est-il passé ... et pourquoi?

Le soir où il s'était réuni avec ses disciples, Jésus leur a montré une telle tendresse, un tel amour qu'il les a surpris ... et il leur avait dit de s'aimer les uns aux autres. Plus tard dans la nuit, il a été arrêté et jeté en prison (cf Jn 18, 1-12, 19-24). Etait-ce aussi un acte d'amour? Le lendemain matin, il a été jugé? (cf Jn 18, 28-40). Était-ce un acte d'amour? Les soldats l'ont fouetté et lui ont mis une couronne d'épines sur la tête? (cf Jn 19, 1-2) Une telle torture cruelle, une telle douleur ... et pourtant il n'a rien dit. D'autres se moquaient de lui. Ils l'ont fait porter sa propre croix! (cf Jn 19, 17-18) Il avait déjà vu de telles tortures exécutées auparavant. Les crucifixions n'étaient pas inconnues, mais comment cela pourrait-il être un acte d'amour? Il regardait les soldats lancer des dés pour ses vêtements, ses seuls biens ... comme si c'était un jeu (cf Jn 19, 23-24). Ces soldats étaient comme nous: ils ont vu ce qui se passait, mais ils n'ont pas compris.

En rendant son dernier souffle, il prononçait toujours des mots d'amour. Il savait que sa mère, qui était avec lui même dans ce moment de torture, aurait besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle, alors il la confia au disciple qu'il aimait: Femme, voici ton fils ... voici ta mère (Jn 19, 26-27). Il savait qu'ils auraient tous les deux besoin l'un de l'autre. Ils auraient besoin de s'aimer et de prendre soin les uns des autres.

J'ai soif ... tout est accompli (Jn 19:28, 30). Les dernières paroles que Jésus a prononcés avant de mourir. Était-ce vraiment un acte d'amour?

Que s'est-il vraiment passé ce jour-là? Comment peut-on appeler ce jour le Vendredi saint si ce fut un jour de souffrance et de douleur? Afin de comprendre le sens de ces actions, nous devons voir le drame de ce jour à la lumière de la prophétie d'Isaïe: Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive ... il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards ... méprisé, abandonné ... homme de douleurs, familier de la souffrance ... nous pensions qu'il était frappé ... humilié.  Or, c'est à cause de nos révoltes qu'il a été transpercé (Is 53, 2-5).

C'est à cause du grand amour de Dieu pour nous, pour vous et pour moi, qu'il a envoyé son Fils dans ce monde. Il est venu pour nous convaincre que nous sommes aimés. Pourquoi est-il si difficile pour nous de comprendre cela? Pourquoi est-ce que même si nous sommes des gens de grande foi, nous avons tous des moments, comme Pierre, où nous avons peur de dire notre vérité et de parler aux autres de Jésus? Pourquoi, comme les autres disciples, nous fuyons-nous des situations au premier signe de conflit au lieu de les voir comme des occasions d'aimer et d'inviter les autres à un dialogue qui conduira à une compréhension plus profonde? Pourquoi choisissons-nous d'infliger des tortures à ceux que nous ne connaissons pas ou ne comprenons pas au lieu de prendre le temps d'écouter leurs histoires et d'essayer de les aimer? Pourquoi est-il plus facile de dépouiller les autres de leur dignité, de jouer avec leur cœur au lieu d'avoir le courage de les introduire dans le cœur de Dieu qui aime sans limites?

En ces temps extraordinaires, nous entendons de nombreuses histoires de grand courage. Chaque acte de don de soi est un autre exemple de la façon dont nous pouvons changer nos vies, comment nous pouvons trouver le courage de changer le monde dans lequel nous vivons. Aujourd'hui, demandons au Seigneur de nous accorder le courage de regarder, de regarder sa croix ... et demandons-lui de nous aider à ne plus regarder sans comprendre. Au lieu de cela, demandons-lui de nous aider à comprendre que sa mort sur la croix c'était son ultime acte d'amour.

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