Sunday, October 27, 2019

An other-worldly mission

Here is the text of the homily I prepared for this Sunday's celebrations of the Eucharist and the gatherings of God's people.


The Christian's Mission

Throughout the month of October, we have been reflecting on the mission that all Christians are called to fulfill.  Week after week, we gather to celebrate the Eucharist.  Jesus, who is the host at this gathering, welcomes us, instructs us and feeds us with the special food that is only available at this table.  Then he sends us out into the world so that we can share the good news of the love we have encountered here with others.  Day after day, we share with our brothers and sisters the good news of God's mercy that we have discovered in our own lives, and God continues to work in the hearts of others who have heard our words, encouraging them to discover the joy of knowing Him.

In the early centuries of Christianity, many who witnessed the joy that was part of the everyday life of those who followed Jesus would wonder what it was that caused them to be so convinced.  One writer said it this way: Christians are indistinguishable from other people, either by nationality, language or customs.  They do not inhabit separate cities of their own, or speak a strange dialect, or follow some outlandish way of life ... They live in their own countries as through they were only passing through ... but for them their homeland, wherever it may be, is a foreign country (Letter to Diognetus).

We hear an echo of this conviction in the words of the tax collector who is mentioned in today's gospel.  Knowing that he was in the presence of God, all he could bring himself to say was: O God, be merciful to me a sinner (Lk 18:13) and as he wrote to Timothy, Saint Paul was very aware of the fact that his time on earth was drawing to a close, yet he was convinced that there was another destiny to which he was heading.  I am already being poured out as a libation, and the time of my departure is at hand ... from now on the crown of righteousness awaits me, which the Lord, the just judge will award to me on that day (2 Tim 4:6-8).

This past week, we celebrated the liturgical Memorial of Saint John Paul II.  On the day when he began his pontificate, crowds of people filled Saint Peter's Square in Rome, all of them eagerly wanting to hear the words he would speak.  The words of that first homily still ring out across the years that have come and gone: Brothers and sisters, do not be afraid to welcome Christ and to accept his power (Homily for the Mass of Inauguration, 22 October 1978).  Throughout the following 27 years, the Polish Pope travelled the world, greeted people young and old, rich and poor, and all the while, he continued to encourage us with the same words: Do not be afraid!

The mission of the Church is still the same today as it always has been.  The Lord always hears the cry of the oppressed.  The Lord is not deaf to the wail of the orphan, nor to the widow when she pours out her complaint (Sir 35:12-14).  We must never be afraid to cry out to God in our time of need, or to cry out to God when we recognize the needs of others ... and we should never be afraid to welcome Christ, to accept his power and to joyfully share with others the goodness that our God has made known to us.


La mission des chrétiens

Tout au long du mois d'octobre, nous avons réfléchi à la mission qui est confiée à tous les chrétiens et chrétiennes. De semaine en semaine, nous nous réunissons pour célébrer l'Eucharistie. Jésus, qui est l'hôte de ce rassemblement, nous accueille; il nous instruit et nous nourrit de la nourriture spéciale qui est disponible uniquement à cette table. Ensuite, il nous envoie dans le monde afin que nous puissions partager la bonne nouvelle de l'amour que nous avons rencontré ici avec d'autres. Jour après jour, nous partageons avec nos frères et sœurs la bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu que nous-même nous avons découverte, et Dieu continue d'œuvrer dans le cœur de ceux qui ont entendu nos paroles, en les encourageant à découvrir la joie de Le connaître.

Pendant les premiers siècles du christianisme, nombreux étaient ceux qui étaient témoins de la joie qui faisait partie de la vie quotidienne de ceux et celles qui suivaient Jésus; souvent, ils se demandaient ce qui les avait rendus si convaincus. Un auteur a dit ceci: Les chrétiens ne se distinguent pas des autres, que ce soit par leur nationalité, leur langue ou leurs coutumes. Ils n'habitent pas des villes séparées, ni ne parlent un dialecte étrange, ni ne suivent un style de vie étrange ... Ils vivent dans leur propre pays comme ils ne faisaient que passer ... mais pour eux leur patrie, où que ce soit peut être, est un pays étranger (Lettre à Diognetus).

Nous entendons un écho de cette conviction dans les mots du publicain dans l'évangile d'aujourd'hui. Sachant qu'il était en présence du Seigneur, tout ce qu'il pouvait se résoudre à dire c'était: Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis (Lc 18: 13) et, comme il l'écrivait à Timothée, Saint Paul était très conscient du fait que sa vie sur terre touchait à sa fin, mais il était convaincu qu'il se dirigeait vers un autre destin. Je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu ... je n'ai plus qu'à recevoir la couronne de la justice: le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là  (2 Tim 4: 6-8).

La semaine dernière, nous avons célébré le Mémorial liturgique de Saint Jean-Paul II. Le jour où il a commencé son pontificat, une foule de gens a envahi la place Saint-Pierre à Rome, tous désirant ardemment entendre les paroles qu'il allait prononcer. Les paroles de cette première homélie résonnent encore au fil des années: Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir! (Homélie pour la messe d’inauguration du 22 octobre 1978). Au cours des 27 années qui ont suivi, le pape polonais a parcouru le monde, il a salué des personnes jeunes ainsi que les âgées, les riches et les pauvres, tout en continuant à nous encourager avec les mêmes paroles: N'ayez pas peur!

La mission de l'Église est toujours la même aujourd'hui et depuis toujours. Le Seigneur ne défavorise jamais le pauvre, il écoute la prière de l'opprimé.  Il ne méprise pas la supplication de l'orphelin, ni la plainte répétée de la veuve (Sir 35: 12-14). Nous ne devons jamais avoir peur de crier vers Dieu quand nous en avons besoin, ou de crier vers le Seigneur quand nous reconnaissons les besoins des autres ... et nous ne devrions jamais avoir peur d'accueillir le Christ, d'accepter son pouvoir et de partager avec joie la bonté que notre Dieu nous a faite connaître.

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